Les édulcorants pour maigrir ?

Le match sucres contre édulcorants

Est-ce les laboratoires qui fabriquent les édulcorants qui financent aussi les études menées à leur sujet ? On pourrait le penser, car en comparant l’effet des édulcorants ou des sucres sur l’organisme, on relève un léger avantage pour les édulcorants du point de vue du poids corporel et de la masse grasse. Oui certes, mais c’est sans compter l’effet trompeur des édulcorants qui donnent malgré tout l’habitude du goût sucré et incitent à rechercher toujours plus cet effet de récompense, en multipliant les sucres vrais ou faux. Les édulcorants pour maigrir seraient donc une fausse bonne idée ?

Un rôle bénéfique pour les édulcorants ?

Si on en croit l’étude, la différence entre le régime sucres et le régime édulcorants ne serait que de 0,83 cm en tour de taille et de 850g sur la balance sur les 10 semaines de protocole. Le but était clairement de montrer que la consommation à long terme de boissons ou aliments avec édulcorants jouait un rôle positif chez les sujets en surpoids. Pour cela, on a comparé deux groupes recevant soir des édulcorants artificiels, soit du saccharose ( du sucre donc).

Au bout de ces 10 semaines, les sujets prenant du saccharose ont vu leur énergie augmenter et leur prise de protéines et de lipides diminuer. Les sujets avec édulcorants ont senti des baisses d’énergie.  Le groupe saccharose a toutefois enregistré un gain de poids de l’ordre de 1,3 à 1,6 kg, alors que le groupe édulcorants a vu son poids diminuer de 300g à 1 kg. Les différences ont été visibles à ce niveau et la pression artérielle était également plus élevée avec le groupe saccharose. Les édulcorants sortent donc gagnants du match sucre contre édulcorants du point de vue du poids et de la masse grasse.

Le cerveau ne se fait pas berner

Mais une autre étude, comparant l’effet d’une boisson sucrée à un soda light a montré que le cerveau ne se laisse pas tromper au niveau neuronal et qu’il sait bien que ce qu’on lui propose n’est pas du sucre. Il n’activerait pas aussi bien les mécanismes de récompense que le vrai sucre avec la satiété et la leptine et donc serait enclin à rechercher davantage cette sensation qui lui laisse un goût d’inachevé.

Le cerveau ne se laisserait pas prendre et saurait faire la différence entre le vrai et le faux sucre dès la première bouchée, libérant ou pas de la dopamine pour générer du plaisir et de la satisfaction.  Intervient aussi la leptine, hormone de satiété qui vous empêche de manger non stop.

L’IRM révèle que les édulcorants activent la voie primaire du goût et partiellement certaines zones du cerveau, mais que seul le vrai sucre active complètement les zones du cerveau liées à la récompense.

Toutefois chez les buveurs exclusifs de soda light, à une fréquence élevée, le cerveau était activé presque aussi complètement qu’avec le vrai sucre, suggérant que le cerveau est capable de s’accoutumer à ce genre de substitut.

Le problème est plutôt que, les édulcorants comme l’aspartame, le sucralose, le stevia et l’acésulfame-K  ne déclencheraient pas le même phénomène de satiété, généré automatiquement par le cerveau suite à ces réactions en chaîne du gout sucré jusqu’à la récompense.

Mais ces substituts n’apportant aucune calorie, le métabolisme ne sera pas enclin à maintenir l’équilibre énergétique en dépensant ces calories, ce qui fait le système resterait incomplet dans le cas d’édulcorants, n’allant pas au bout des mécanismes de régulation et de contrôle de l’appétit.

Dans tous les cas, dans l’attente d’études complémentaires, la consommation d’édulcorants ne doit pas se substituer totalement aux sucres et la consommation de sucre doit toujours rester modérée, pour éviter de dérégler notre métabolisme.

Sources: Green E. & Murphy C. (2012). Altered processing of sweet taste in the brain of diet soda drinkers, Physiology & Behavior, 107 (4) 560-567.  Frank G.K.W., Oberndorfer T.A., Simmons A.N., Paulus M.P., Fudge J.L., Yang T.T. & Kaye W.H. (2008). Sucrose activates human taste pathways differently from artificial sweetener, NeuroImage, 39(4) 1559-1569.  Swithers SE, Artificial sweeteners produce the counterintuitive effect of inducing metabolic derangements; Trends Endocrinol Metab. 2013 Sep;24(9):431-41. doi: 10.1016/j.tem.2013.05.005 Sucrose compared with artificial sweeteners: different effects on ad libitum food intake and body weight after 10 wk of supplementation in overweight subjects1,2,3 Anne Raben, Tatjana H Vasilaras, Un Christina Møller, Arne Astrup etc… The American Journal of Clinical Nutrition. Photo Shutterstock.com/Agnes Kantaruk.

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