Les bodybuilders prennent-ils trop de suppléments?

Les suppléments de protéines en poudre

Difficile de s’y retrouver parmi les compléments : les médecins en général sont contre, les consommateurs croient que c’est bon et les bodybuilders en abusent parfois trop.

Après les femmes, prêtes à tout pour maigrir, il semblerait que ce soit le tour des hommes d’avoir la pression. Et si les femmes continuent malgré tout de s’affamer, les hommes eux se tournent vers les gélules et les poudres censées leur apporter des solutions pour atteindre leur objectif de perfection.

Atteindre son objectif

Côté masculin, cette recherche du corps parfait, pendant du trouble de l’alimentation anorexique s’appelle le complexe d’Adonis : des biceps, des pectoraux, des abdos… les nouveaux hommes sont prêts à tout pour obtenir tout cela. Selon une étude américaine, menée à Los Angeles, par le Pr Achiro, présentée lors de l’American Psychological Association à Toronto 40% d’entre eux avouent avoir augmenté leur consommation de compléments alimentaires, et ce, de plus en plus, au fil de leur pratique sportive. Nous ne parlons pas ici de dopage, mais de supplémentation. Rien de bien méchant toutefois, car la whey protéine, la créatine, la glutamine et les barres de protéines utilisées en collation sont somme toute assez inoffensives et légales et bien connus des athlètes professionnels. Le problème est qu’ils sont de plus en plus achetés et consommés, y compris par les amateurs, pour augmenter leur muscles et leurs performances, et ce, selon leur propre mode d’utilisation très personnel. Non seulement ils en consomment trop, mais mal et trop souvent.

Leur utilisation varie, leurs doses se doublent, certains remplacent carrément leurs repas par des protéines en poudre de façon abusive et sans précautions, ce qui fait dire à leur médecin pour 8% d’entre eux de diminuer les doses, du fait qu’ils encourent à la longue des problèmes rénaux ou hépatiques (3%). Même si ces cas sont rares, ils sont néanmoins préoccupants, car ces hommes obsédés par leur apparence physique sont plus enclins à choisir des suppléments en nombre plutôt que de faire des efforts et se mettre sérieusement au régime sec. L’idéal masculin étant en priorité un homme musclé mais sans graisse, alors que les femmes ne cherchent pas forcément à être plus musclées mais juste à paraître moins enrobées et à perdre une à trois tailles. L’insatisfaction des hommes face à leur physique les pousse à une surconsommation de compléments, tout en ayant une activité physique de type musculation ou cardio au minimum deux fois par semaine. Leur motivation est liée à un manque d’estime de soi et au fait qu’ils ne se reconnaissent pas dans l’image véhiculée dans les médias par les héros masculins bodybuildés.

Ces suppléments peuvent être utilisés de manière sûre et saine sans conséquences sur la santé, mais ils ne doivent pas représenter l’essentiel de l’alimentation. La nourriture apporte tout quasiment tout ce qu’il faut comme nutriments et en quantité suffisante à condition de varier son assiette et de ne pas penser qu’aux protéines. Les suppléments de protéines en poudre sont parfaits pour les collations intermédiaires, en plus des trois autres vrais repas, mais les deux doivent cohabiter. Et les suppléments ne doivent pas détrôner la vraie alimentation, ni s’y substituer.

Quels sont les meilleurs suppléments de protéines ?

La consommation de suppléments, à un dosage et une fréquence trop élevés peut être néfaste et il faut se méfier des promesses du marketing qui vantent les mérites d’un complément alimentaire et ne pas croire tout ce qui se dit dans les vestiaires des salles de sport.

Ce qui se passe, c’est que les hommes jusqu’alors en majorité peu soucieux de leur physique, mais plus de leur job ou de leur rang social, se rendent compte que pour plaire aux femmes qui s’assument, ils doivent eux aussi faire des efforts sur leur apparence physique : être plus mince, plus musclé, s’habiller bien, prendre soin de leur corps, bien vieillir…

Malheureusement la norme est aussi la jeunesse et la minceur, comme chez les femmes désormais, d’où cette course à la surconsommation de compléments, capables de leur donner pour un temps, l’apparence qu’ils souhaitent à défaut de la jeunesse éternelle.

Ce qu’on vous conseille, avant tout, c’est de ne pas en prendre en continu, de ne pas en prendre des quantités astronomiques, de ne pas prendre tout et n’importe quoi (en faisant de mauvaises associations, car certaines molécules sont incompatibles et leurs effets s’annulent) mais prendre le bon, à la donne dose et au bon moment, d’où l’importance du conseil d’un coach et de l’écoute de la boutique ou du site web où vous allez les acheter.

Sources: Richard Achiro, Ph.D., psychotherapist and registered psychological assistant, Los Angeles, Calif.; Jim White, health fitness instructor and registered dietitian, Virginia Beach, Va.; Stephen Franzoi, Ph.D., professor emeritus, psychology, Marquette University, Milwaukee, Wis.; Aug. 8, 2015, presentation, American Psychological Association annual meeting, Toronto, Canada. Photo Shutterstock.com/Stahknyk

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Les bodybuilders prennent-ils trop de suppléments?
Difficile de s’y retrouver parmi les compléments : les médecins en général sont contre, les consommateurs…
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#coach
#1
Là tu souffres, mais dans 3 mois tu te diras merci
#2
Crois en toi, même si les autres doutent
#3
Même si tu manges en cachette, le résultat est visible
6 ingrédients qui devraient révolutionner les suppléments