
Quand on prend des pré-workout, le but est de tout déchirer lors de la séance et rendre l’entrainement plus efficace car plus intense. Ces suppléments de pré-entrainement sont conçus pour gagner en énergie, en puissance, en concentration, force ou endurance, mais ils contiennent parfois un mélange d’ingrédients assez mystérieux. Comment en tirer le meilleur parti sans inconvénient ?
Les effets de mon pré-workout
On a tous au moins une fois expérimenté quelques désagréments à cause de la prise d’un pré-workout. Les suppléments de pré-entrainement ont beau être sans danger et soigneusement formulés et contrôlés, nous n’avons pas tous la même sensibilité aux ingrédients. Nous pouvons même être surdosés sans le savoir. N’oubliez pas que ce type de complément alimentaire n’est pas fait pour le long terme. Il se prend plutôt sous forme de cure ponctuelle, le temps de se rebooster.
Le principal inconvénient ne vient pas du supplément lui-même mais du cumul avec d’autres contenant des ingrédients similaires. Ceux-ci peuvent occasionner une surcharge en certains nutriments. En effet, les suppléments de pré-workout contiennent bien souvent de la créatine, de la beta alanine, de l’arginine, des dérivés de caféine. Ces derniers associés avec des brûleurs de graisses, des complexes de créatine, des boosters de congestion peuvent faire double emploi. Dans ce cas, ils occasionnent quelques désagréments qui, sans être graves, sont toutefois bien embêtants. Nous avons listé les principaux.
Les suppléments de pré-entrainement se prennent le temps de se rebooster
Congestion et énergie !
Mon pre-workout me donne mal à la tête
Cela dépend de la formule. Certains sont sensibles à la caféine qui élève la tension artérielle, d’autres le sont aux ingrédients vaso-dilatateurs à base d’arginine qui augmente l’oxyde nitrique. Leur effet dilate les vaisseaux sanguins de vos muscles mais aussi ceux situés dans votre tête, ce qui peut occasionner des maux de tête.
La solution : diminuer les doses ou éviter ces ingrédients, en prenant plutôt des BCAA qui repoussent aussi la fatigue et sont très bien tolérés.
Mon pre-workout m’énerve
Vous pouvez avoir un bizarre sentiment d’oppression ou du mal à contrôler vos gestes, vous sentir anxieux. Ce n’est pas un effet agréable au quotidien et ce n’est sans doute pas ce que vous recherchez lors de vos séances. Cela peut effectivement aussi venir d’un excès de caféine ou d’une hypersensibilité à cet ingrédient.
La solution : éviter les stimulants à base de caféine ou les surdoses en cumulant d’autres produits ou boissons (café, thé, soda).
Mon pré-workout me donne des nausées
Bien souvent, ce n’est pas à cause d’un ingrédient précis, bien que là encore la caféine puisse être incriminée dans les maux d’estomac. La plupart du temps, c’est tout simplement un souci de préparation de votre supplément. S’il n’est pas assez dilué, il pourrait malmener votre système digestif. Respectez les indications de dilution indiquées sur les pots car elles prennent en compte ce type de désagrément.
Bien diluer votre supplément de pré-workout évite pas mal de désagréments
La solution : Rajouter une bonne dose d’eau par rapport à ce qui est indiqué, le diluer n’enlèvera rien à son efficacité (ou changer de formule !).

De l’énergie sans caféine
Mon pré-workout me donne des démangeaisons
Dans de nombreux suppléments, on trouve de la niacine, à fortes doses, or cet acide aminé élimine l’eau. Votre peau peut se mettre à rougir, chauffer ou gratter, d’autant plus si on l’associe à de la beta-alanine. Sachez que la niacine aide à mobiliser les graisses, alors essayez de surmonter cet effet secondaire si vous cherchez à vous débarrasser de votre gras superflu.
La solution : éviter cet ingrédient et changer de formule, si c’est vraiment très gênant.
Mon pré-workout me donne des picotements
La bêta-alanine est l’un des ingrédients majeurs des suppléments de pré-entraînement: c’est un tampon d’acidité musculaire, qui évite de ressentir la fatigue et l’échec musculaire et permet d’aller plus loin dans vos entrainements. Mais certaines personnes y sont très sensibles et ressentent des picotements vraiment désagréables. C’est une réaction du système nerveux qui peut inquiéter mais ce n’est pas le signe que c’est toxique, c’est juste normal et ça disparaît quand on va pousser les barres.
Des picotements sont simplement le signe d’une réaction du système nerveux
La solution : ne pas le prendre trop en avance pour aller tout de suite s’entrainer ou éviter cet ingrédient.
Mon pré-workout perturbe mon transit
Cela peut provenir de plusieurs causes : soit d’un surdosage, soit d’un mélange d’ingrédients, soit d’une mauvaise dilution. Parfois, ce n’est pas forcément la faute de ce supplément-là. Pour assimiler les suppléments, le système digestif a besoin d’eau qu’il va puiser dans vos cellules. C’est encore plus vrai lorsqu’il y a beaucoup de substances actives. Au moment où ils passent la barrière intestinale, il peut y avoir brutalement trop d’eau qui arrive dans vos intestins. Cet afflux d’eau provoque des troubles intestinaux. Bizarrement, cela n’arrive pas si on le dilue avec plus d’eau.
La solution : boire beaucoup d’eau et diluer davantage votre pré-workout ou éviter les ingrédients irritants en association (lactose, piment…).
Mon pré-workout me donne des crampes
L’excès de caféine associé à la créatine peut provoquer une légère déshydratation. Caféine et créatine ont toutes deux des effets diurétiques. Si vous ne buvez pas suffisamment par ailleurs, vous risquez une carence en potassium et autres électrolytes. Elle cause des crampes très douloureuses, bien qu’anodines.
La solution : bien boire tout au long de la journée, et consommer suffisamment de fruits et légumes. Il est utile de prendre des compléments à base de vitamines et minéraux, que vous preniez ou non de la créatine. Car vos reins ont besoin d’eau en quantité pour bien fonctionner et bien éliminer et bien diluer votre supplément.
Un pré-workout sans créatine
Mon pré-workout m’empêche de dormir
Le coupable est la caféine, seule avec un dosage élevé ou en cumul avec d’autres produits en contenant. Les personnes sensibles à la caféine ont du mal à tolérer le café après une certaine heure ou un certain nombre de tasses. Pensez-y car votre pré-workout apporte déjà l’équivalent de plusieurs tasses de café.
Votre pré-workout apporte déjà l’équivalent de plusieurs tasses de café
La solution : diminuer les doses ou éviter toutes les sources de caféine après 15H pour retrouver un bon sommeil

Quelques précautions à prendre
- N’augmentez pas les doses sans raison. Si vous ne ressentez plus rien de l’euphorie des débuts, ne faites pas la bêtise de doubler ou tripler la dose pour retrouver ces sensations fortes. Votre corps s’habitue, c’est tout. Changez de supplément ou stoppez la cure et reprenez-la plus tard.
- N’en prenez pas à chaque séance, mais réservez-le aux séances les plus intenses, vous n’êtes pas obligé d’y aller à fond à chaque fois ! Si vous en prenez trop souvent votre corps va avoir besoin de plus fortes doses de caféine pour être stimulé, et cela finit par fatiguer votre organisme.
- Attention à ce que vous prenez d’autre : du café + du coca + un brûleur de graisses + un Red Bull + un supplément de pré-entrainement = beaucoup trop de caféine !
- Dormez bien pour récupérer (8h par nuit) et buvez suffisamment (2 litres/jour).
- Suivez un bon programme alimentaire (évitez la malbouffe, le sucre, les aliments industriels et mangez des légumes).
- Entrainez-vous régulièrement sans oublier le cardio, mais ne vous surentrainez pas.
Conclusion
Même si certains de ces effets peuvent être impressionnants, ils disparaissent aussitôt lorsqu’on arrête le produit et sont inoffensifs.
Gardez à l’esprit que ces suppléments de pre-workout sont prévus pour être pris seulement de temps en temps et pas en continu. Ils restent une super option pour booster vos entrainements. Il faut parfois en essayer plusieurs et prendre le temps de choisir avant de trouver celui qui vous convient et se résoudre à abandonner certains ingrédients stimulants qui ne vous réussissent pas.
Attention également à un effet pervers qu’on oublie trop souvent : le risque psychologique. Un peu comme les gris-gris porte-bonheur, on peut finir par avoir l’impression que, sans ce supplément de pré-entrainement, on n’est qu’une loque. Et ça devient comme une drogue sur laquelle on compte vraiment. C’est lorsque l’accoutumance s’installe qu’il faut s’inquiéter. Car justement on va avoir tendance à augmenter les doses pour se sentir de nouveau au top et rester motivé comme jamais. C’est là le danger réel car si avant chaque entrainement, il nous faut notre pilule ou notre boisson de peur de ne pas avoir la force de s’entrainer avec l’intensité nécessaire pour gagner du volume musculaire, c’est qu’il y a une vraie dépendance. Il est temps de faire une pause…
Sources www.livescience.com, onlinestrength.com, www.mensfitness.com. Photo Shutterstock.com.